La répression contre certains éléments de l'armé et de la police
La crise qui secoue le Burundi depuis deux ans a eu des impacts notoires sur les forces de défense nationale. La polarisation politique entreles militaires inféodés au président Nkurunziza et ceux perçus comme lui étant opposés dessine, depuis avril 2015, une ligne de fracture au sein de l’armée et de la police.
Les militaires et les policiers qui n'ont pas fait le maquis à dominante tutsi, appelés ex-fAB, sont victimes d’une répression ciblée accrue etplusieurs centaines d’entre eux ont été assassinés, sont portés disparus, sont détenus ou ont déserté.
Les équilibres ethniques issus de l’Accord d’Arusha, qui prévoit une composition ethnique paritaire entre Hutu et Tutsi dans l’armée et la police,ont ainsi été remis en cause. Une majorité de Hutu fidèles au président composent désormais les principaux corps et occupent les postes decommandement au sein de l’armée. L’armée est devenue, au même titre que la police et le Service national de renseignement (SNR), un corpstrès politisé et largement inféodé aux autorités.
La Coalition Burundaise pour la cour pénale Internationale (CB-CPI) va mettre au claire la criminalité qui a été commis à l'encontre de ces corps de défense et de sécurité pour briser et enterrer cet équilibre ethnique et l'accord d'Arusha qui en est la source.